mardi 24 juin 2008

Incontinences médiologiques

Régis a donné rendez-vous à Modeste dans un bar du côté de la rue Mignon (Paris VIe), car non seulement il veut adresser un délicat hommage à son petit protégé par ce choix, mais surtout il en a marre de le retrouver au rayon Boulgak de Gibert, vraiment trop mal fréquenté. Problème : Modeste n'est toujours pas là. Régis en est à son troisième demi (donc à son 1,5 tout entier) et commence à s'impatienter du retard du lapereau. Il a de plus en plus envie de pisser mais hésite à y aller, de peur de louper le nain en peluche et qu'on lui siffle sa bière. Il a l'idée médiologique de laisser un petit mot à côté de son verre :

"J'AI CRACHE DANS CETTE BIERE !
PS pour Modeste : j'arrive tout de suite
Régis Debray"

Il peut enfin se ruer dans les pissotières du bar.
Sur ces entrefaits, Modeste ramène sa fraise, lourdement chargé de saches Gibert, avec juste deux heures pile de retard. Pas bête, le lapin a tôt fait de repérer la place de Régis, encombrée des piles de prospectus qu'ils vont distribuer place de la Sorbonne pour la défense des sans-papiers de Vincennes. Il trouve le petit mot, prend son mal en patience et le temps passe.

Au bout de deux interminables minutes, Modeste n'y tient plus et estime que le rendez-vous tombe à l'eau. Il pleurniche un bon coup, abattu que Régis le méprise ainsi, et s'apprête à tourner les talons. Mais en lapin bien élevé, il laisse lui aussi quelques mots pour son mentor, sur le même papier.

"Régis, je t'ai longuement attendu. Je rentre chez nous, on se retrouvera là-bas.
PS : moi, j'ai pissé dans le verre."

lundi 25 février 2008

Oignon, saule pleureur et toutes ces sortes de choses

Modeste Mignon croise Régis Debray. Il s'exclame :
- Oh mon Dieu, j'espère que ce n'est pas de ma faute !

dimanche 27 janvier 2008

Cochon qui s'en médiologie

Aujourd'hui est un grand jour pour Modeste et Régis : cela fait exactement 9 ans, deux mois et quatorze jours qu'ils ont co-fondé la médiologie. Une telle date méritant commémoration (plus qu'hier, moins que demain), Modeste est tout excité :
- Régis, Régis, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire pour fêter ce jour historique ?
- Mon petit Modeste, de telles grandes occasions ne se présentent pas tous les jours ! Pour fêter dignement cela, on va tuer le cochon !
Modeste est un peu éberlué :
- Mais... Pourquoi ?! Il y est pour rien !

samedi 26 janvier 2008

La médiologie est une science jalouse

Modeste Mignon est désormais convaincu que Régis Debray veut l'évincer au profit d'Empailleuf comme co-animateur de la médiologie. Toutes les preuves semblent s'accumuler, et Modeste, dévoré de jalousie, en voit des signes dans n'importe quelle parole de Debray. Il n'en peut plus, alors un beau jour, il va s'acheter un flingue. Rentré au Centre International de Médiologie (un studio au 7e étage dans le XIXe, que les deux stars louent une bouchée de pain, car les chiottes sont sur le palier et il n'y a pas d'ascenseur), il se plante devant Régis, affalé devant la télé en train de bouffer des chips :
-Régis, je vois clair dans ton petit jeu, gros bouffi : tu veux me remplacer par Empaill' ! Ca se passera pas comme ça !
- Hein quoi ?... somnole le rusé ronchon
- Tu sais très bien ce que je veux dire, braille le lapereau, et il tourne le flingue vers sa propre tête, tu l'emporteras pas au paradis et tu auras ma mort sur la conscience !! Ihiiii... (il pleurniche)
Régis réagit un peu :
- Mais voyons mon petit Modeste, pose ce pistolet, on va un peu discuter, calme-toi, fais pas ça !
- Ta gueule, connard, après c'est ton tour !

jeudi 24 janvier 2008

La nouvelle chronique de Régis Debray !

Notre Kollaborateur Régis Debray a rédigé dans Le Monde de ce soir un conte pour enfants. Toute la médiologie s'associe à notre blog pour l'en féliciter chaleureusement. La dernière phrase n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd :
Bientôt la main sur le coeur en écoutant La Marseillaise ? Les lapins, faute de mieux, feront de la résistance.

Bien qu'on se demande ce que ce faute de mieux sous-entend exactement. Mouais.


Un salchat se prélasse sur un muret (allégorie de Régis D.)

samedi 12 janvier 2008

La capitale du Pakistan c'est Islamabad, mais Karachi c'est beaucoup plus grand

Modeste Mignon rentre de l'école tout excité :
- Régis ! Régiiiis ! Aujourd'hui en géographie la maîtresse elle nous a appris la capitale de tous les pays du monde !! Eh ben moi, je les ai toutes retenues, je suis fortiche, hein Régis que je suis fortiche ?

Régis Debray félicite son petit protégé, et teste aussitôt ses nouvelles connaissances :
- Alors mon petit Modeste, dis-moi... Quelle est la capitale du Botswana ?
- Pfeuh, trop fastoche Régis : c'est le B.

jeudi 10 janvier 2008

Médio-fanatisme

Vaporetteuf n'arrête pas de gaver Pandeuve avec ses histoires de médiologie : il lui parle sans arrêt de Régis Debray (le fieffé ronchon) dont il a collé des posters un peu partout chez eux, il la bassine avec toutes les anecdotes médio qu'il a pu glaner ("c'est Modeste et Régis qui sont en voiture..."), bref c'est le fan typique et absolu comme la médiologie en a suscité la vocation partout dans le monde. Pandeuve écoute, lasse et résignée, toutes les déclarations médiologiquement énamourées de son tendre époux, et elle ne prend même plus la peine d'y répondre.

Un soir, Pandeuve et Vapo vont au resto en amoureux. En attendant qu'ils soient servis, Pandeuve va se repoudrer le nez (soi-disant) aux latrines. Soudain, Vapo le petit lapin affamé voit quelqu'un entrer dans le resto : c'est Régiiiis en personne !! Vapo n'en croit pas ses yeux (ni ses oreilles), il se voit déjà à la place de Modeste Mignon dans le rôle de faire-valoir de ce grand intellectuel, il se sent défaillir avant de se reprendre et d'aller l'aborder en tremblotant à sa table :

- Bon... Bonjour M. Debray, je suis un médio-fan, je suis très zému de vous rencontrer ici, c'est mon plus vieux rêve après l'AREV, je peux avoir un orthographe euh un autographe ?

Régis, blasé de ces manifestations habituelles, lui signe un bout de nappe en papier en faisant presque la gueule. Vapo se confond en remerciements et en pleurnicheries, et, voyant que Pandeuve tarde à se repoudrer (sic), veut donner une bonne leçon à elle qui ne partage pas tout à fait son médio-fanatisme.

- Monsieur Debray, je crois que je suis votre plus ancien fan, je collectionne tous vos articles, j'ai une collec' énorme de vos passages à la radio depuis les années 60 et mon ordinateur est plein de photos de vous. Ma femme prétend que je suis cinglé à force, alors je voudrais lui donner une bonne leçon. Quand elle aura fini de couler son bronze (ancien), est-ce que vous pourriez venir à notre table et faire comme si on se connaissait depuis longtemps et comme si on était de vieux amis ? Ca lui fera les pieds à cette grosse salope, hin hin hin !

Régis trouve l'idée assez séduisante, surtout le dernier point. Il promet au petit lapereau à fermeture éclair de s'exécuter.

Une heure après, Pandeuve sort des chiottes toute fardée et retourne à la table du couple retrouver le plat de nouilles au beurre tout refroidi. Régis, qui vient juste de terminer son couscous au foie gras, se lève et s'approche de la table, l'air tout guilleret et repu :

- Tiens, mais c'est ce vieux Vapo ! Comment ça va depuis l'autre fois, mon p'tit ? dit-il en lui mettant la main sur ses larges épaules. Ca fait plaisir de retrouver mon plus vieil ami dans ce rade. C'est ta femme, cette lapine pimpante ? Félicitations !

Alors Vapo prend un air accablé, et dit en se tournant vers sa chère moitié :

- Pfouh, on peut plus dîner en amoureux sans qu'un vieux con has-been vienne vous emmerder ? Dégage, Régis.